Le patrimoine, un héritage du passé
Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Azet
L'église de style roman, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 6 octobre 1995,
daterait de la fin du XIIe siècle. Elle était le siège de l'archiprêtré du Haut-Jouat ou d'Aure supérieure,
et d'une confrérie de prêtres, dite frairie Notre-Dame-du-Haut-Jouat. Elle a conservé de nombreux
éléments d'époque romane, dont l'abside et le portail sud. L'intérieur de l'édifice a été remanié au
17e siècle, comme en témoignent les restes de peinture murale mis à jour en 1994.
L'étage supérieur du clocher et la flèche octogonale ont été élevés en 1877.
Des peintures murales à la détrempe, datables de la seconde moitié du 15e siècle, ont été trouvées
dans la partie basse du chœur, dans l'absidiole nord et sur un pilier de la nef. Celles du chœur
représentent la vie de la Vierge et l'Enfance du Christ depuis la Visitation jusqu'à l'Assomption.
Le lavoir au bas du chemin de Labatch
En France, les épidémies de choléra, de variole et de typhoïde incitent le Parlement à voter la loi du 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial pour financer à hauteur de 30 % la construction des lavoirs couverts. Ainsi, le besoin d'hygiène croissant se faisant sentir, les premiers lavoirs ont été construits, encouragés par des subventions.
Ces lavoirs avaient une importante fonction sociale. Leur fréquentation était exclusivement féminine. Ils constituaient un des rares lieux où les femmes pouvaient se réunir et discuter. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient sortir et discuter entre elles. Leur utilisation a été progressivement abandonnée au cours du XXème siècle. Il est remplacé par les lessiveuses, les lavoirs mécaniques et les machines à laver à partir de 1950.
La grange foraine : en patois, la bòrda.
Ce bâtiment agricole fait partie du patrimoine rural et paysager de notre territoire.
D'une qualité architecturale remarquable, ce bâti mis au point au fil des siècles, est
simple mais robuste. Un toit d'ardoise sans lucarne repose sur de larges murs en
pierres jointoyées au mortier de chaux. A l'étage, une ouverture permet de rentrer
le foin où il sera stocké ; en rez-de-chaussée, l’étable ou la bergerie abrite vaches
ou moutons ; une double-porte en bois robuste et résistante s'ouvre sur une
courette parfois bordée de pierres. Elles ont été conçues pour éviter de transporter
jusqu’à la ferme, le foin et le regain des prés et pour y loger le bétail provisoirement.
Souvent groupées, elles se rangent de part et d'autre d'un sentier. Sur le territoire du
village d'Azet, une bonne quarantaine de granges enrichit son patrimoine ; nous en
trouvons notamment, aux Goutes, à Ourtigué et à Arsoué. Certaines ont conservé
leur activité pastorale initiale et d'autres ont été aménagées ; ces travaux ont évité
qu'elles tombent en désuétude et ont préservé leur valeur patrimoniale.
L’article L.122-11 du code de l’urbanisme précise les conditions dans lesquelles l’aménagement des granges peut être envisagé. Ces travaux relèvent d’une procédure dérogatoire nécessitant une autorisation préfectorale préalablement à l’autorisation d’urbanisme classique.
Le guide de procédure pour l’aménagement des granges foraines mis à disposition par les services de l'Etat, renseigne sur le cadre juridique, la procédure et la composition du dossier de demande d'aménagement. Il est consultable à l'adresse ci-dessous :
http://www.hautes-pyrenees.gouv.fr/IMG/pdf/granges_foraines_v14.pdf